Etymologie

Il n’existe pas d’étymologie exacte du mot Camargue, sujet à de nombreuses hypothèses. Ce mot pourrait provenir d’un dialecte celto-ligurien (provençal) Ca-mar signifiant « champ recouvert d’eau ». Une autre possibilité, reposant sur des documents d’archives, lui conférerait une origine latine, qui correspondrait au domaine du sénateur Camars, grand propriétaire terrien dont la famille dominait la ville d’Arles au Ier siècle.

Territoire

La Camargue est une zone marécageuse de 150 000 ha formée par le delta du Rhône et la mer Méditerranée. Elle est le deuxième plus grand delta de la Méditerranée et, comme tous les deltas, forme un triangle dont les extrémités sont Le Grau du Roi, Arles et Fos sur Mer.

La Camargue se divise en 3 parties :

  • La petite Camargue, à l’ouest du petit Rhône
  • L’île de Camargue (ou grande Camargue), entre les deux bras du Rhône
  • Le Plan Bourg, à l’est du grand Rhône

Sous l’influence de l’eau douce du Rhône et de l’eau salée de la Mer Méditerranée, du soleil et du vent, la Camargue s’est façonnée deux zones paysagères bien distinctes. Au nord, la Camargue fluvio-lacustre se compose principalement de marais d’eau douce ayant permis le développement de l’agriculture alors qu’au sud, la Camargue laguno-marine, sous l’emprise du sel, a favorisé la naissance de son propre et unique écosystème adapté à la salinité de ses marais et plans d’eau salée. Au centre l’étang du Vaccarès s’étend sur près de 6 300 ha et assure la transition entre ces deux mondes.

La diversité de sa faune et flore, à la fois sauvage et attrayante, fait de la Camargue l’une des plus grandes réserves humides d’Europe. Différentes mesures de protection se sont multipliées afin de favoriser la protection de ce patrimoine naturel d’exception. En 1928 est créée la réserve botanique et zoologique puis en 1970 l’étang du Vaccarès et ses alentours sont classés en Parc Naturel Régional de Camargue. De nombreux autres sites tels que la réserve du Scamandre ou bien la plaine de l’Espiguette sont aussi protégés par divers statuts.

Histoire

L'antiquité

Les premières traces de la présence de l’homme en Camargue remontent à l’Antiquité. Les Ligures, peuple autochtone vivant sur les bords de la Méditerranéen, vivaient de la pêche dans l’étang du Vaccarès. Puis les Romains commencèrent la mise en culture du delta du Rhône et aménagèrent les premiers marais salants sur le territoire d’Aigues-Mortes. D’autres peuples se seraient aussi installés en Camargue comme les Vikings, qui se auraient passé l’hiver 859 aux Saintes-Maries-de-la-Mer, ou bien les Sarrasins au cours du Xème siècle. Cependant il ne reste que très peu de traces de leur passage.

La Camargue à partir du Moyen-Âge

Au cours du Moyen-âge les moines assèchent les marais et développent l’agriculture, les forêts sont aussi exploitées afin de fournir du bois pour la marine. En 1240 Louis IX dit Saint-Louis rachète aux moines les terres d’Aigues-Mortes pour en faire un port fortifié et ainsi bénéficier d’un accès direct à la Mer Méditerranée. Il fait construire la tour Carbonnière, tour de guet pour protéger l’accès de la ville, et la tour de Constance pour abriter la garnison. Son fils et successeur entreprendra la poursuite des travaux des remparts, travaux qui ne s’achèveront que 30 ans plus tard. Du XVIIème au XIXème siècle, l’extension des salins et des bourgs contribuèrent à l’avancée de l’agriculture dans le delta. Au cours du XXème siècle, l’intensification de la riziculture et du maraîchage accentue l’industrialisation et l’urbanisation de la Camargue et entraine, par conséquence, la régression des zones humides dans le delta. A partir des années 70, des mesures de protection sont mises en place afin d’éviter la perte de ces espaces naturels fragiles.

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